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Jour 7: Stryn - Sogndal (213 km - 3h52)
C'est sous un soleil radieux que nous quittons Stryn pour nous diriger vers Sogndal notre prochaine étape. Aujourd'hui nous n'avons que 140km à parcourir mais étant donné que la route promet d'être intéressante, nous passerons probablement la journée à nous arrêter pour partir à la découverte des paysages. Avant de partir, j'effectue notre deuxième plein de carburant, 1700km d'autonomie, je n'avais encore jamais réussi à maitriser la consommation de ma voiture à ce point.



 



Itinéraire




 




Stryn


Stryn est à peine à quelques kilomètres du plus grand glacier d'Europe continentale: le Jostedalsbreen. Pour se rendre compte de la taille de ce mastodonte, il suffit de survoler la Norvège avec la vue satellite de Google Maps. Vous ne pouvez pas louper le Jostedalsbreen, c'est la plus grande étendue blanche de Norvège. On ne peut pas se rendre sur le glacier mais plusieurs de ses bras sont accessibles par la route.

 



Jostedalsbreen


Arrivé à Loen, nous prenons la direction du premier bras du glacier qui se trouve 20 km plus loin. La route qui mène au glacier ne permet pas à deux voitures de se croiser mais heureusement de nombreux aménagements permettent aux véhicules de se croiser. Nous croisons ici et là une voiture circulant dans l'autre sens, je ne peux pas dire que cela nous ait posé de gros problèmes pour rejoindre le glacier mais j'imagine que ça doit être nettement moins facile en haute saison. Il n'est pas possible de rouler très vite sur cette route mais cela permet d'admirer le paysage, la route longe un long lac qui s'étend presque jusqu'au glacier. A proximité du glacier la route laisse place à un sentier de gravier praticable en voiture. L'entrée de ce sentier est payante mais je pense que cela ne doit pas couter plus de 50 couronnes. Le sentier débouche sur un parking et on y aperçoit déjà le bras de glacier. Pour rejoindre le glacier il faut emprunter un chemin parsemé de cailloux et rocher mais qui ne présente pas de difficulté majeure, impossible de vous perdre vous ne pouvez que vous diriger vers le glacier ou vous en éloigner. Si il existait encore des doutes sur les effets du réchauffement climatique, la vue de ce glacier pourrait y mettre un terme. Les glaciers de Norvège ont continué à progresser alors que les autres glaciers en Europe fondaient mais depuis quelques années, les glaciers en Norvège ont également commencé à reculer. Il règne ici une atmosphère de désolation totale, un chemin de rochers abandonnés par le glacier trace une voie à travers les arbres, l'eau se déverse avec violence du glacier et les nuages se déchirent sur la montagne. Si le glacier continue à se retirer à cette vitesse, ce bel endroit ne ressemblera plus qu'à un amas de cailloux qui n'intéressera plus personne.

En redescendant vers le parking, nous croisons un grand nombre de touristes alors que nous n'avions croisé presque personne jusqu'à présent. Sur la route d'autres bus arrivent en grand nombre vers le glacier, de toute évidence il faut éviter de visiter les glaciers dans l'après-midi car ils sont envahis par les touristes et comme les routes sont très étroites, vous risqueriez de devoir vous arrêter à chaque aménagement pour laisser passer les bus arrivant dans l'autre sens.

 



Briksdalbreen


Le deuxième glacier que nous voulons visiter est sans doute le plus populaire, il s'agit du Briksdalbreen. Les aménagements y sont nombreux, cafétéria, camping, parking payant et routes de randonnées plus ou moins balisées. Le Briksdalbreen n'est pas le glacier qui est visible du centre pour touriste, il emprunter un chemin à pied pour rejoindre le glacier après 30-45 minutes de marche. La pluie a recommencer à tomber à un tel point qu'il ne nous est pas possible d'effectuer une randonnée, il ne nous reste plus qu'à rebrousser chemin. Les nuages de pluies sont bloqués par les montages et nous sommes du mauvais côté de la montagne donc pas question d'attendre que tous les nuages se dissipent.

 



Sur la route


La route vers Sogndal est sinueuse et laisse parfois place à de gigantesques tunnels. Si il fallait trouver une marque de fabrique norvégienne ou quelque chose d'exceptionnel pour qualifier le savoir-faire norvégien, on pourrait sans problème prendre leurs tunnels en exemple. Des tunnels percent des montagnes sur des longueurs invraisemblables, parfois ça monte, parfois ça descend et parfois ça tourne. Quand je vois la taille de ces tunnels je n'ose pas imaginer la machine qu'ils ont du utiliser pour les creuser!

Nous arrivons en bord de soirée à Sogndal, une petite bourgade touristique le long du Sognefjord. La ville ne semble pas avoir un grand intérêt, pas de paysage à couper le souffle, pas non plus d'attractions particulières.